Où Adso réfléchit dans le scriptorium à l’histoire de son ordre et au destin des livres.

Titres de livres.

Titre des livres en latin et en français
Quinti Sereni De Medicamentis Quintus Serenus (Sammonicus), Des Médicaments (mauvaise attribution, Marcellus Empiricus)
Phaenomena (Aratos de Soles), Des Phénomènes
Liber Aesopi De Natura animalium Le livre d’Ésope, De la nature des animaux (Περὶ ζῴων ἠδιότητος) (mauvaise attribution, l’auteur est Élien le Sophiste)
Liber Aethici Peronymi de cosmographia Ethicus Peronymus, Sur la cosmographie
Libri tres quos Arculphus episcopus Adamnano escipiente De Locis sanctis ultramarinis designavit conscribendos Sur Les Lieux saints outre-mer : Trois livres que l’évêque Arculf a fait rédiger avec comme scribe Adamnan.
Libellus Q. Iulii Hilarionis De Origine mundi Petit livre de Quintus Julius Hilarianus, Sur l’Origine du monde
Solini Polyshistor De Situ orbis terrarum et mirabilibus Solin, Polyhistor : Des merveilles du monde et sa géographie
Almagesthus L’Almagesthe

Dans l’université médiévale, dispute sur des sujets non préparés, laissés à l’initiative de l’assistance.

Tiré de l’expression du latin scolastique disputationes de quolibet , « disputes de ce que l’on veut », désignant les débats pour lesquels le sujet n’était pas imposé, par opposition aux disputationes ordinariae qui portaient sur les leçons en cours, quolibet étant l’ablatif neutre du pronom relatif quilibet, « celui qu’on voudra, n’importe lequel », (nominatif neutre quodlibet, d’où les expressions disputationes quodlibetariae et disputationes quodlibeticae de même sens que disputationes de quolibet.)


Il s’agit d’une référence à l’œuvre la plus célèbre d’Abélard, le Sic et Non, Oui et non. Eco lui-même mentionne Abélard page 169, « qui voulait soumettre tous les problèmes à l’examen froid et sans vie d’une raison dénuée de la lumière des Écritures, en prononçant son « C’est ainsi et ce n’est pas ainsi ».

Pierre Abélard (1079-1142) Philosophe et théologien français dont la renommée est principalement due à son ingénieuse solution au problème des universaux. Partant de la définition d’Aristote qui définit un universel comme quelque chose qui peut être prédiqué à plusieurs choses, Abélard soutient que les universaux ne sont ni des choses réelles (puisque les choses réelles sont individuelles) ni de simples mots (puisque les universaux signifient une réalité commune qui existe dans les choses). Pour lui, les universaux n’existent que dans l’esprit, et ils expriment la nature que les choses individuelles ont en commun.

Abélard est par ailleurs célèbre pour son histoire d’amour avec Héloïse, la nièce de Fulbert, un chanoine de Notre-Dame. Invité à vivre dans la maison de Fulbert et à encadrer l’éducation de la jeune nièce du chanoine, Abélard tomba amoureux de la charmante et brillante adolescente au point de la mettre enceinte. Lorsque leur enfant naquit, ce couple peu orthodoxe le nomma Astrolabe. Par la suite, pour apaiser Fulbert, Abélard accepta d’épouser Héloïse en secret. Mais peu de temps après, pour protéger sa réputation et favoriser sa carrière, Abélard convainquit Héloïse d’entrer au couvent, ce que son oncle estima être une manière de fuir ses responsabilités. Fulbert se vengea en engageant des hommes qui s’introduisirent de nuit dans le logement d’Abélard et le castrèrent.

Après cette débâcle, qu’Abélard décrit lui-même dans son autobiographie Historia calamitatum (Histoire de mes malheurs), il rejoignit les Bénédictins. Il poursuit sa carrière d’enseignant à Paris jusqu’en 1121, date à laquelle son traité sur la Sainte Trinité fut condamné par le concile de Soissons.

Plus tard, de nouvelles accusations d’hérésie furent portées contre lui par Bernard de Clairvaux, ce qui entraîna sa condamnation par le Conseil de Sens. Abélard revint sur certaines de ses déclarations les plus controversées et mourut dans un prieuré clunisien en 1142. Deux de ses œuvres les plus importantes sont la Dialectica, La Dialectique, et le Sic et non, une anthologie de textes patristiques.